Les étudiants étrangers en France bénéficient de droits spécifiques et de services pour faciliter leur intégration dans le pays, notamment en matière de santé, logement, et emploi.
Voici un aperçu détaillé des démarches, coûts et accès disponibles pour répondre aux questions les plus courantes :
L’Accès aux soins de santé
Depuis 2019, tous les étudiants étrangers en France, y compris ceux hors Union Européenne, doivent s’inscrire à la Sécurité Sociale pour bénéficier de la prise en charge de leurs soins de santé. Cette inscription est gratuite et permet le remboursement d’une partie des frais médicaux. Les étudiants peuvent également souscrire une complémentaire santé (mutuelle) pour couvrir les frais restants. Les services de santé universitaires, présents dans la plupart des campus, offrent également des consultations médicales, psychologiques et des services de prévention, souvent gratuits ou à faible coût.
Voici quelques options populaires en 2024/2025, bien adaptées aux étudiants internationaux :
- LMDE (La Mutuelle des Étudiants) LMDE est l’une des mutuelles les plus courantes pour les étudiants en France. Elle offre des formules adaptées aux étudiants avec une couverture de base pour les soins courants et des options pour les soins dentaires, optiques, et hospitaliers. LMDE est appréciée pour son tarif réduit pour les jeunes et ses formules spécialement conçues pour ceux avec un budget limité.
- SMEBA (Société Mutualiste des Étudiants de Bretagne-Atlantique) Bien que régionale, SMEBA est une option populaire dans certaines zones de France, notamment l’Ouest. Elle propose des options de couverture basique à premium et des réductions pour les étudiants internationaux. SMEBA offre également des conseils spécialisés en anglais, un atout pour les étudiants qui parlent peu le français.
- HEALTHY Student Pack (April International) April International propose une assurance santé conçue pour les étudiants étrangers, couvrant les soins médicaux, hospitaliers, dentaires, et optiques. Leur pack HEALTHY Student est modulable en fonction du budget et couvre bien les situations d’urgence et les consultations régulières, avec un accès à des spécialistes sans délai de carence.
- Heyme Heyme est une autre mutuelle étudiante qui offre une gamme de couvertures accessibles. Sa couverture internationale en fait un choix populaire pour les étudiants étrangers. Les formules couvrent les frais de santé courants, les médicaments, ainsi que des options pour la vision et les soins dentaires. Heyme offre aussi une assistance psychologique gratuite, ce qui est apprécié par beaucoup d’étudiants.
- Alan Alan est une mutuelle numérique qui se distingue par une interface très intuitive, une inscription simplifiée et des remboursements rapides. Bien que ses tarifs soient parfois plus élevés, Alan attire les étudiants qui privilégient la simplicité et la rapidité des démarches, notamment pour les remboursements instantanés.
- MGEN (Mutuelle Générale de l’Éducation Nationale) Bien que MGEN soit plus courante pour les enseignants et les fonctionnaires, elle propose aussi des offres pour les étudiants. MGEN peut être une bonne option pour ceux qui cherchent une couverture étendue et sont prêts à investir un peu plus pour une mutuelle de grande qualité, couvrant notamment les soins spécialisés et les consultations de santé mentale.
L’inscription sur le site etudiant-etranger.ameli.fr permet aux étudiants étrangers de s’affilier à l’Assurance Maladie française, leur donnant accès aux soins de santé en France, comme pour les résidents français.
Cette inscription est essentielle pour bénéficier des remboursements de frais médicaux pour les consultations, les médicaments, les soins hospitaliers, et les traitements spécialisés.
Les démarches pour s’inscrire à l’Assurance Maladie française en tant qu’étudiant étranger :
✅ Un titre de séjour ou une preuve de demande en cours. |
✅ Une attestation d’inscription universitaire pour l’année académique en cours. |
✅ Un extrait d’acte de naissance traduit en français si besoin. |
Le Processus d’inscription pour s’inscrire à l’Assurance Maladie française en tant qu’étudiant étranger :
- Rendez-vous sur le site etudiant-etranger.ameli.fr.
- Remplissez le formulaire en ligne en indiquant vos informations personnelles et en téléchargeant les justificatifs demandés.
- Une fois inscrit, vous recevrez un numéro de sécurité sociale provisoire pour commencer à bénéficier de la couverture. Ensuite, un numéro permanent vous sera attribué, ainsi qu’une carte Vitale qui simplifie les démarches et remboursements.
La Complémentaire Santé Solidaire (CSS) :
- En fonction de leurs revenus, certains étudiants étrangers peuvent être éligibles à la Complémentaire Santé Solidaire (CSS), qui offre une couverture santé gratuite ou à faible coût. Pour en bénéficier, les étudiants devront fournir des informations sur leurs ressources financières.
- La CSS permet de couvrir les frais non remboursés par l’Assurance Maladie de base, y compris pour les consultations chez les spécialistes, les soins dentaires, et certains frais d’hospitalisation.
Points importants : Délai de traitement et droits d’accès aux soins en détail
1. Délai De Traitement De La Complémentaire Santé Solidaire (CSS) :
- Le délai peut varier entre 2 et 6 semaines en fonction de la période de l’année (notamment les rentrées universitaires où le volume de demandes est important). Il est recommandé de s’inscrire dès l’arrivée en France pour éviter des périodes sans couverture médicale.
- La Carte Vitale : après l’attribution du numéro définitif, l’étudiant reçoit sa Carte Vitale. Ce document, qui peut prendre quelques semaines supplémentaires à arriver, est essentiel pour simplifier l’accès aux soins et pour bénéficier directement des remboursements sans avoir à avancer les frais.
2. Le Droits et accès aux soins
- Couverture santé de base : en tant qu’affilié, l’étudiant étranger a les mêmes droits que tout autre assuré en France. Cela signifie qu’il peut consulter des médecins généralistes et spécialistes, acheter des médicaments, et accéder à des soins en hôpital avec un remboursement partiel par l’Assurance Maladie.
- Taux de remboursement : les taux de remboursement varient selon les soins :
- Consultations chez un médecin généraliste : remboursées à 70 % (sous réserve de respecter le parcours de soins coordonnés).
- Médicaments : les remboursements varient de 15 % à 100 % selon l’importance du traitement.
- Hospitalisation : remboursement de 80 % des frais d’hospitalisation ; les frais restant à la charge peuvent être pris en charge par une complémentaire santé.
- Accès aux soins spécialisés : avec cette affiliation, les étudiants étrangers peuvent également consulter des spécialistes (cardiologues, psychiatres, etc), souvent sur orientation de leur médecin traitant, avec des remboursements appliqués par l’Assurance Maladie.
3. La Complémentaire Santé Solidaire (CSS) Services couverts : outre les consultations, la CSS permet une couverture étendue pour les soins dentaires, lunettes, appareils auditifs, soins d’hospitalisation, etc., ce qui allège considérablement les dépenses.
Les Aides Aux Logements Étudiant
L’accès au logement constitue un défi pour de nombreux étudiants étrangers. Plusieurs solutions existent pour les aider à trouver un hébergement adapté et abordable :
1. Résidences Universitaires du CROUS
- Description et avantages :
- le Centre Régional des Œuvres Universitaires et Scolaires (CROUS) propose des logements étudiants à prix réduit, notamment pour les étudiants à faible revenu. Le réseau CROUS est très prisé pour son coût abordable, sa proximité avec les universités et la garantie de certaines prestations (meublé, internet, etc).
- Tarifs :
- en 2024, les logements CROUS coûtent en moyenne entre 200 et 400 euros par mois en fonction de la localisation (les grandes villes comme Paris et Lyon étant plus coûteuses). Pour un logement basique en province, le prix moyen avoisine les 250 euros par mois, alors qu’à Paris, il peut atteindre 450 euros.
- Procédure de demande :
- la demande doit être réalisée bien en avance, de préférence en début d’année universitaire via le site du CROUS. Les places sont limitées et sont attribuées en fonction de critères sociaux (ressources financières, situation familiale, distance du domicile). Le Dossier Social Étudiant (DSE) doit être rempli chaque année pour pouvoir postuler.
- Conseil pratique :
- pour augmenter les chances d’obtention, il est conseillé de constituer le DSE dès le mois de janvier pour une rentrée en septembre. En cas de non-attribution d’un logement CROUS, certaines villes disposent de listes d’attente ou d’options alternatives d’hébergement temporaire.
Bon à savoir : le dossier DSE se dépose entre le 15 janvier et le 31 mai pour la rentrée universitaire de septembre. Il est essentiel de respecter cette période pour maximiser ses chances de bénéficier des aides.
Même si l’étudiant n’a pas encore toutes les informations sur son inscription universitaire (par exemple, l’établissement exact), il est conseillé de remplir le DSE dès l’ouverture des inscriptions. Il est possible de compléter certaines informations plus tard. Les démarches se font sur le site officiel du portail étudiant du CROUS via www.messervices.etudiant.gouv.fr.
Pour la première connexion, l’étudiant doit créer un compte en utilisant son numéro INE (Identifiant National Étudiant), qui se trouve généralement sur les relevés de notes du baccalauréat. Les étudiants étrangers qui n’ont pas de numéro INE peuvent créer un compte temporaire.
Le DSE demande des renseignements précis, comme :
- L’identité complète de l’étudiant.
- La situation familiale et les ressources du foyer (revenus des parents).
- Les choix d’établissements et les vœux de logement.
Les documents à fournir sont les suivants:
- Justificatif d’identité (titre de séjour ou passeport).
- Justificatif de revenus pour les étudiants dont les parents résident en France (avis d’imposition).
- Certificat d’inscription ou preuve de candidature à un établissement pour la rentrée.
*Vérifiez bien que toutes les informations soient correctes avant validation, car des erreurs peuvent entraîner des retards dans le traitement.
Une fois le dossier soumis, le CROUS étudie la demande en fonction des critères de ressources. Le délai de traitement peut varier, mais il est généralement de quelques semaines. L’étudiant peut suivre l’état de son dossier en ligne.
Le résultat est communiqué par e-mail et via le portail. Si la bourse ou un logement est accordé, l’étudiant doit fournir des informations supplémentaires pour finaliser la procédure, notamment une attestation d’inscription à l’université dès que possible.
Autres solutions de logement
1. Lokaviz : Le site agréé par le CROUS
Lokaviz est une plateforme en ligne gérée par le CROUS et dédiée à la mise en relation entre les étudiants et les propriétaires de logements privés. C’est une solution flexible qui permet aux étudiants de trouver des chambres, des studios, ou des appartements en colocation à des prix souvent plus abordables que les résidences universitaires.
- Coût moyen : selon la localisation et le type de logement, les prix sur Lokaviz peuvent varier de 250 € à 800 € par mois.
- Avantages : Lokaviz permet aux étudiants de filtrer les offres en fonction de leurs critères (budget, localisation, type de logement). De plus, le site assure une garantie sur le bon déroulement de la location, en vérifiant que les annonces sont légales et conformes aux règles du CROUS.
2. La colocation
- Roomlala : une plateforme dédiée à la colocation, où les étudiants peuvent rechercher des colocataires dans des appartements déjà meublés ou proposer leur propre chambre à louer.
- Appartager : un site bien connu en France qui propose des offres de colocation adaptées à tous les budgets.
—> Bon à savoir : en colocation, le coût moyen par mois varie entre 200 € et 600 €, selon la ville et la taille de la chambre. Par exemple, à Paris, une chambre en colocation peut coûter environ 400 € à 700 €, tandis que dans des villes comme Lyon ou Toulouse, les prix peuvent être plus abordables.
Niveau avantages, la colocation permet de partager les charges (électricité, internet, gaz, etc), ce qui réduit les frais mensuels, et de surcroît, donne la possibilité de vivre avec d’autres étudiants, ce qui favorise grandement l’intégration sociale.
3. Les plateformes privées de location étudiante
- Le Bon Coin (rubrique « locations étudiantes ») : bien que le site ne soit pas exclusivement dédié aux étudiants, il propose une multitude d’annonces de particuliers qui peuvent offrir des prix compétitifs.
- Studapart : une plateforme qui propose des logements pour étudiants avec des prix transparents et la possibilité de signer des baux sécurisés.
4. Les résidences privées ou les appartements meublés
Certaines entreprises privées, comme Campuséa ou Les Estudines, offrent des logements meublés spécialement destinés aux étudiants, souvent dans des résidences sécurisées.
- Coût : les loyers varient de 300 € à 1 000 € par mois, selon la localisation, la taille du logement et les services inclus (internet, charges, etc).
- Avantages : ces résidences offrent souvent des services supplémentaires comme la blanchisserie, la salle de sport, et la sécurité 24/7.
5. Hébergement temporaire
Pour les étudiants qui arrivent en France et n’ont pas encore trouvé un logement permanent, des « solutions temporaires » comme les auberges de jeunesse, les hôtels étudiants, ou les logements chez l’habitant peuvent être des options pratiques.
- Coût : les prix varient en fonction de la durée et du type d’hébergement, avec des coûts allant de 15 € à 40 € par nuit dans les auberges de jeunesse.
Bourses de logement et aides financières
Les étudiants étrangers en France peuvent bénéficier de l’Aide Personnalisée au Logement (APL), une aide financière distribuée par la Caisse d’Allocations Familiales (CAF), qui permet de réduire le coût du loyer en fonction de critères spécifiques. En 2024, plusieurs actualisations ont renforcé l’accessibilité et les conditions d’éligibilité de cette aide.
1. Montants de l’APL
- Le montant de l’APL est calculé en fonction des ressources de l’étudiant, de son logement, et de la localisation géographique du logement. En moyenne, l’APL peut couvrir entre 25 % et 40 % du loyer pour les étudiants, mais cette proportion peut augmenter pour les logements en région parisienne où le coût de la vie est plus élevé.
- Pour un logement étudiant classique, le montant moyen de l’APL est d’environ 100 à 200 euros par mois. En 2024, un étudiant étranger à faible revenu louant un studio en région parisienne pourrait ainsi recevoir jusqu’à 300 euros mensuels, tandis qu’un étudiant en province pourrait recevoir autour de 150 euros.
- Pour un logement en colocation ou dans un logement privé, l’aide peut également varier entre 80 € à 250 € par mois, en fonction des critères d’éligibilité.
—> Bon à savoir : le cumul avec des aides locales, où certaines régions et villes offrent des aides complémentaires pour le logement étudiant, comme la bourse d’aide au logement de la ville de Paris, cumulable avec l’APL pour les étudiants dans des situations financières difficiles.
2. Conditions d’éligibilité en 2024
- Critères de résidence : l’étudiant doit être titulaire d’un titre de séjour valide en France. Les étudiants étrangers hors Union européenne doivent prouver leur régularité de séjour.
- Logement éligible : le logement doit être décent et respectueux des normes CAF. Les résidences universitaires du CROUS sont incluses dans les logements éligibles.
—> Bon à savoir : les normes sont les suivantes : surface habitable d’au moins 9 m² avec une hauteur sous plafond de 2,20 m minimum, ou un volume habitable de 20 m³. Cela inclut des espaces privatifs tels qu’une chambre ou un studio. Le logement doit être équipé de dispositifs de sécurité pour prévenir les risques d’incendie, tels qu’un détecteur de fumée fonctionnel. Il doit disposer d’une installation électrique conforme et sécurisée et il doit y avoir une arrivée d’eau potable et des installations sanitaires intérieures, avec au moins un lavabo et des WC privatifs. Si ce n’est pas possible, les WC peuvent être situés dans un espace commun à l’immeuble, mais à condition qu’ils soient facilement accessibles et dans un état correct. Le logement doit disposer d’un système de chauffage permettant de maintenir une température suffisante en hiver, avec une isolation thermique et des ouvertures (fenêtres, portes) efficaces pour conserver la chaleur, suffisamment éclairé et ventilé naturellement, avec au moins une ouverture vers l’extérieur, comme une fenêtre ou une porte-fenêtre, pour garantir un renouvellement de l’air adéquat et réduire l’humidité. Enfin, il doit être accessible de manière sécurisée, sans difficulté majeure d’accès pour des étudiants en situation de mobilité réduite. Les installations doivent être conçues pour une utilisation quotidienne pratique.
Les Revenus pris en compte pour l’APL : L’APL est calculée sur la base des revenus N-2, c’est-à-dire les revenus de 2022 pour les demandes faites en 2024. Cette règle peut poser un défi pour les étudiants qui étaient hors de France deux ans auparavant et n’avaient donc pas de revenus en France.
3. Procédure de demande
- Documents requis : pour faire une demande d’APL, l’étudiant doit fournir plusieurs documents sur le site de la CAF :
- Copie de l’acte de location ou bail.
- Justificatif d’identité (titre de séjour pour les étrangers).
- RIB pour le versement de l’aide.
- Attestation de ressources pour l’année demandée.
Délais de traitement : la demande est généralement traitée en 2 à 4 semaines après soumission. Cependant, des retards peuvent survenir en début d’année universitaire lorsque la CAF reçoit un grand nombre de demandes.
Numérisation et optimisation des démarches
Un changement majeur en 2024 a été l’assouplissement des critères de résidence pour les étudiants hors UE. Auparavant, pour être éligible à l’APL, un étudiant étranger devait avoir résidé en France durant les 2 années précédentes. Ce critère a été levé dans le cadre des réformes, permettant à tous les étudiants étrangers, y compris ceux venant en mobilité internationale, de bénéficier de l’APL dès leur arrivée en France.
Pour faciliter la gestion des demandes, la CAF a lancé en 2024 une nouvelle plateforme numérique « Mon Compte CAF ». Cette plateforme optimise le processus de demande en permettant aux étudiants de soumettre toutes les pièces justificatives en ligne et de suivre l’évolution de leur dossier en temps réel.
Les étudiants étrangers peuvent désormais :
- Créer leur compte sur le site moncompte.caf.fr
- Télécharger et soumettre des documents comme le titre de séjour, l’attestation d’inscription universitaire, et les justificatifs de revenus (si nécessaire).
- Suivre l’avancement de leur dossier et recevoir des notifications en cas de demandes supplémentaires.
Grâce à la dématérialisation des démarches, les délais de traitement des demandes ont été réduits. Il est désormais possible de recevoir une réponse dans un délai de 2 à 4 semaines au lieu des 6 à 8 semaines précédentes.
—> Bon à savoir : les étudiants étrangers n’ayant pas de compte bancaire français peuvent aussi bénéficier de la plateforme en utilisant des moyens alternatifs comme les agences CAF locales ou l’assistance numérique par téléphone. La transition vers une gestion dématérialisée vise à réduire les obstacles logistiques et à faciliter l’accès aux aides.
Travail des étudiants étrangers en France en 2024 : Règles et Opportunités
Les étudiants étrangers en France peuvent exercer une activité professionnelle pendant leurs études, sous certaines conditions. Non seulement cela permet de financer leurs études et leur vie quotidienne, mais aussi d’acquérir une expérience professionnelle précieuse. Voici un aperçu détaillé des règles qui régissent le travail des étudiants étrangers, y compris les heures autorisées, les salaires, et les opportunités supplémentaires :
1. Heures de travail autorisées
En 2024, les étudiants étrangers en France peuvent travailler jusqu’à 964h/ an, soit environ 20h/ semaine pendant la période universitaire. Ce quota peut être atteint par exemple :
- Temps partiel durant l’année universitaire.
- Heures supplémentaires durant les vacances universitaires, où il est possible de travailler à temps plein (35 heures par semaine).
Pour les étudiants étrangers, ce quota est fixé de manière à respecter l’équilibre entre études et travail.
—> Bon à savoir : les étudiants algériens bénéficient d’une réglementation spécifique concernant le travail en France, en raison de l’accord bilatéral de 1968 entre la France et l’Algérie. Contrairement aux étudiants étrangers de l’Union européenne ou d’autres pays, les étudiants algériens peuvent travailler jusqu’à 50% du temps légal, soit environ 17,5 heures par semaine, pendant l’année universitaire. Pendant les vacances, ils peuvent cependant travailler à temps plein (35h). Pour travailler légalement, l’étudiant algérien doit obtenir une autorisation préalable de travail, délivrée lors de la demande de visa ou à l’occasion de la demande de titre de séjour en préfecture. L’autorisation de travail est de ce fait intégrée dans leur titre de séjour étudiant, sous condition que la mention explicite « travail autorisé » soit présente. »
2. Salaire horaire et rémunération
Le salaire minimum en 2024 est de 11,52 € brut de l’heure. Ce tarif correspond au SMIC. Ainsi, pour un étudiant qui travaille à temps partiel (20h/ semaine) à ce taux, il peut espérer gagner environ 460,80 € brut/ mois.
3. Les stages et la rémunération
Les stages font partie intégrante du cursus universitaire en France, et certains sont obligatoires pour valider un diplôme. La rémunération des stages dépend de leur durée et de l’organisme d’accueil :
- Stage de plus de 2 mois : le stage est rémunéré au minimum à 600 € brut par mois (soit environ 515 € net).
- Les stages en dessous de 2 mois ne sont pas obligatoirement rémunérés, bien qu’il soit courant de voir des rémunérations non obligatoires proposées par les entreprises.
4. Changement de statut : Recherche d’emploi ou création d’entreprise
Pour les étudiants étrangers qui souhaitent rester en France après la fin de leurs études, il existe des options pour prolonger leur séjour, en particulier via un changement de statut :
- Titre de séjour « Recherche d’emploi » : après l’obtention de leur diplôme, les étudiants étrangers peuvent obtenir un titre de séjour « Recherche d’emploi ou création d’entreprise », d’une durée de 12 mois renouvelable. Cela leur permet de travailler à temps plein pendant cette période tout en cherchant un emploi dans leur domaine d’étude.
- Création d’entreprise : les diplômés étrangers peuvent également demander un titre de séjour pour création d’entreprise s’ils souhaitent développer un projet entrepreneurial en France.