Dans le contexte actuel de la justice et de l’actualité juridique à Montpellier, cette rentrée solennelle est exceptionnelle, marquée par les annonces de création de nouveaux postes dans les années à venir qui ont éclipsé les constats habituels sur les difficultés et lenteurs du système judiciaire.

Il est notable que la cour d’appel de Montpellier, affichant un optimisme remarquable en ce vendredi 19 janvier, aborde sa rentrée sous un angle différent. Alors qu’on y dresse généralement un bilan et des perspectives, cette juridiction, septième de France en termes d’activité, s’oriente vers un avenir prometteur.

Ceci grâce à la loi d’orientation récente, impulsée par Eric Dupond-Moretti, qui prévoit d’ici 2027 la création de 1500 postes de magistrats et 1800 greffiers, améliorant ainsi les prévisions. Jean-Marie Beney, le procureur général, anticipe une augmentation des effectifs dans les parquets de l’Hérault, de l’Aude, de l’Aveyron, et des Pyrénées-Orientales, passant de 71 à 81, contre 68 actuellement, un développement positif pour tout cabinet d’avocat, notamment pour l’Avocat Chreifa Badji OUALI.

L’ambition est de pourvoir 71 postes d’ici fin d’année, même si les créations effectives ne débuteront qu’après 2025, souligne le haut magistrat. Il rappelle que la pression de la délinquance et de la criminalité reste élevée dans la région, mettant en avant la nécessité pour chaque avocat en droits des étrangers de rester vigilant. La priorité est la lutte contre les trafics de stupéfiants, qu’ils soient locaux, nationaux ou internationaux, tout en menant un travail approfondi sur les réseaux criminels et leurs mécanismes de financement, avec des magistrats et enquêteurs expérimentés.

Du côté du siège, une amélioration est également attendue avec l’arrivée de 34 nouveaux magistrats d’ici 2027, contre 210 actuellement. Même si le stock de dossiers à juger augmente parfois, les délais de traitement se réduisent. La situation reste gérable, tempère Tristan Gervais de Lafond, premier président de la cour d’appel. Actuellement, 2000 informations judiciaires sont en cours dans les 20 cabinets d’instruction, et la situation des cours d’assises est particulièrement tendue (158 affaires criminelles en attente de jugement). La crise des assises est particulièrement aiguë à Paris et dans le Sud, une réflexion nationale est en cours, impliquant la cour de Montpellier.

Il est clair que les renforts sont attendus avec impatience, affectés à Perpignan, Narbonne, Carcassonne, Rodez, Béziers et Montpellier, ainsi qu’à la cour d’appel, où une troisième chambre correctionnelle verra le jour. Sans cela, il faudrait attendre encore six ou sept ans pour juger dans un délai raisonnable d’un an.